Greffe et tailles des arbres fruitiers


Cours et travaux de jardinage


Greffe en fente le 8 05 11 de 2 greffons Hedelfingen sur merisier prélevés le même jour sur bois d'un an angle 60°
                Photo prise le 25 12 2011
            NB; en juin 2013 cueillette des premières cerises


Greffe des arbres fruitiers

Pourquoi greffer ?

La greffe a pour but de propager la variété recherchée, conserver une variété oubliée, réparer une blessure.
Tout arbre vendu en pépinière a été greffé , offrant une meilleure résistance aux maladies.

Comment greffer ?

En unissant les cambium du porte-greffe et du greffon, le cambium étant un tissu périphérique interne de l'arbre (ou de la plante) situé sous l'écorce  
qui fabrique des cellules du printemps jusqu'aux gelées.
Dans le croquis ci-dessous de la greffe par incrustation, la ligne verte représente les 2 cambiums alignés(celui du greffon et celui du portegreffe)  permettant la soudure des 2 parties et la fabrication du cal.(prolifération de cellules au niveau de la soudure)


Les 2 cambiums  dessinés en vert sont alignés

NB/  Greffer n'est pas difficile. Quelques connaissances botaniques et un peu de pratique suffisent.
 Ce savoir que se transmettaient nos anciens de père en fils a tendance à disparaître.
 Apprenez et transmettez!!!


Comprendre : "L'arbre, un étonnant mécanisme"

    Ce document nous explique que l'arbre croît grâce à l'interaction de la sève montante  et de la sève descendante. La sève montante puise ses ressources dans la terre via racines et radicelles et les transporte via le cambium jusqu'à la cime de l'arbre. La sève descendante dite élaborée puise ses ressources dans l'atmosphère grâce à ses feuilles qui par le biais de la photosynthèse transforme le gaz carbonique en matières nutritives qu''elle véhicule en descendant tout au long de l'arbre via le liber , mince couche de tissus située entre le cambium et l'écorce. La coupe transversale d'une branche ou d'un tronc vous permet de distinguer l'épaisseur relativement mince de ces deux tissus contigus que sont le cambium et le liber.

quand greffer?   En lune montante!  Ce printemps  du  au     2014
                                                                    Cet été, dés le     août pour l'écussonnage...
 
 
Les différents types de greffe

la greffe en fente simple
la greffe en fente latérale
la greffe en L renversé
la greffe à fente Gaillard
la greffe en couronne
la greffe en bec de brochet
la greffe par incrustation
la greffe anglaise: simple ou double
greffe par enfourchement(à cheval)
greffe génoise(=ferrari)
greffe en navette
chip-budding ou greffe en placage
greffe en écusson(=de bourgeon)
greffe par approche
greffe en éperon
la greffe en pont
nb: les greffes soulignées sont les plus pratiquées et suffisent pour tout type d'arbre
 



Choix, récolte et conservation des greffons

Voici comment choisir, récolter et conserver des greffons pour les greffes de sortie d’hiver et de printemps à oeil poussant.

Récolte des greffons

Les greffons se récoltent de préférence sur des arbres déjà productifs, exempts de maladies, de préférence sur les branches qui produisent les plus beaux fruits, sur du bois d’un an. Le prélèvement des greffons pour les greffes de printemps doit être fait lorsque le plant-mère sur lequel est prélevé le rameau est en repos végétatif, c’est à dire en plein hiver lorsque les feuilles sont tombées. La récolte s’effectue donc en janvier-février, avant tout départ de végétation.

1. Angle inférieur à 45°. Vigueur faible à moyenne. Ne pas prélever (croissance lente du fruitier) mais laisser sur l’arbre pour la production de fruits.

2. Vertical ou presque, très vigoureux. Gourmand à ne pas prélever et à éliminer de l’arbre.

3. Angle à 60° environ. Idéal pour le prélèvement de greffons. Choisir sur une branche qui porte des fruits permet de s’assurer qu’il n’y a pas eu mutation de bourgeon, c’est à dire que le fruit correspond bien au type recherché.

4. Pas idéal pour les greffons, peut faire l’objet d’une taille.

 

Calendrier Greffes


Conservation des greffons

Une fois cueillis, les greffons sont mis en bottes et étiquetés. Ils doivent être conservés en attendant le greffage en mars/avril dans un lieu sombre, froid et humide.

Divers moyens de conservation s’offrent à vous
enterrer les greffons dans une jauge de sable en extérieur au pied d’un mur orienté nord.
mettre au bac à légumes du réfrigérateur dans un sachet plastique hermétiquement fermé (zip) accompagné d’un chiffon humide ou de mousse humide, ou bien dans des contenants plastique (boites hermétiques) remplies de sable humide.  Surveillez régulièrement  les greffons afin  qu'ils ne se dessèchent pas.

Nb : piqués dans une pomme de terre, stockés dans une cave fraiche et obscure

 

 
Taille des arbres fruitiers

Pourquoi tailler ?

La taille des arbres fruitiers  a pour but de permettre une meilleure fructification.

Comment tailler ?

En aérant la ramure de manière équilibrée, en maintenant au mieux charpentières et coursonnes entre 30 et 60°. Cette inclinaison provoque le refoulement de la sève montante circulant dans le cambium vers les bourgeons et favorise la mise à fruits.
La lumière doit pouvoir pénétrer à l'intérieur de l'arbre pour permettre  aux feuilles par le phénomène de la photosynthèse  de fabriquer dans les meilleures conditions la séve élaborée descendante circulant dans le liber.
La taille pratiquée aujourd'hui" dite longue" consiste à laisser pousser en longueur 3 ou 4 branches charpentières équidistantes, inclinées(30 °à60)° sur lesquelles pousseront les coursonnes porteuses de fruits.
                                       
La taille de formation

    
Arbre  de plein vent

Cette technique s'exerce surtout sur les arbres fruitiers que l'on achète jeunes en scions. On pourra toutefois l'employer sur tous les arbres d'ornement obtenus par semis ou achetés en jeunes plants. La manière de procéder est exactement la même, qu'il s'agisse d'une demi-tige. Si l'on dispose au départ d'un scion, c'est-à-dire d'une tige unique, parfois munie de quelques pousses assez chétives, petits rameau latéraux qui ont poussé plus tôt que prévu, il est bon de rabattre ce scion d'un tiers et même de la moitié de sa longueur au moment de la plantation. La coupe s'effectue toujours en biseau au-dessus d'un oeil bien développé.

On laisse les branches se former naturellement pendant toute la saison qui suit. En hiver, les pousses les plus basses sont éliminées, à moins que l'on ne souhaite former une basse tige, et ne subsisteront que les trois branches supérieures. Ces dernières sont ramenées à moitié et toujours taillées sur un oeil dirigé vers l'extérieur de la ramure de manière que la plante prenne une forme évasée. Il est important que les branches principales fassent un angle assez ouvert avec le tronc. Cette architecture communique une plus grande vigueur et surtout une meilleure solidité à l'arbre. Il faut donc éviter de conserver comme charpentière un rameau trop vertical et qui se développerait parallèlement au tronc. En vieillissant, cette branche deviendrait fragile et aurait tendance à casser. C'est ce qui se passe souvent avec les arbres à noyaux et en particulier les pruniers

La seconde année se caractérise par une forte croissance de la plante qui s'étoffe et consolide ses charpentières. Des branches secondaires apparaissent également, et pour favoriser leur formation, en particulier sur les cerisiers qui ont tendance à pousser tout en longueur, il est bon de pincer légèrement les branches principales en cours de végétation; cette précaution leur évite de former de trop longues pousses rectilignes. Pendant l'hiver, tous les rameaux présents sur l'arbre sont rabattus à mi-longueur. Cela évite une trop grande pousse en hauteur et, de plus, facilite la ramification à venir. Bien égaliser la forme a son importance et prévient un déséquilibre éventuel du volume. La taille s'effectue toujours sur des yeux placés vers l'extérieur de la ramure pour centrer l'arbre de façon constante. Cette taille d'hiver est complétée par une coupe à trois ou quatre yeux le long de toutes les petites branches latérales qui ne sont pas destinées à bâtir la ramure, et notamment celles situées vers l'intérieur. Vers l'extérieur, les mieux placées peuvent être conservées, car elles contribuent à l'accroissement de la frondaison.

La taille de formation est alors presque terminée, et les années suivantes il suffira de contrôler les proportions des charpentières et des branches secondaires, tout en éliminant les pousses en excès vers l'intérieur. Plus la plante se développera, plus les interventions de taille s'espaceront pour devenir des élagages d'entretien épisodiques.

 

     Un fuseau

 

Le fuseau est une forme semi-naturelle qui convient aux pommiers et aux poiriers. Les premiers doivent être de préférence greffés sur des M9 ou M26, les seconds sur des cognassiers. De cette manière, on obtient une végétation de vigueur moyenne très favorable à la formation d'un fuseau, appelé aussi pyramide basse. Un scion planté en automne ou en hiver est donc rabattu à 50/60 centimètres du sol, au-dessus d'un oeil bien développé, placé de préférence à l'opposé du bourrelet de greffe. Pendant la végétation, l'oeil d'extrémité développe une pousse verticale vigoureuse et les trois ou quatre bourgeons inférieurs se transforment en rameaux latéraux d'une force moyenne. Il n'y a rien à faire pendant ce stade.

On laisse les branches se former naturellement pendant toute la saison qui suit. En hiver, les pousses les plus basses sont éliminées, à moins que l'on ne souhaite former une basse tige, et ne subsisteront que les trois branches supérieures. Ces dernières sont ramenées à moitié et toujours taillées sur un oeil dirigé vers l'extérieur de la ramure de manière que la plante prenne une forme évasée. Il est important que les branches principales fassent un angle assez ouvert avec le tronc. Cette architecture communique une plus grande vigueur et surtout une meilleure solidité à l'arbre. Il faut donc éviter de conserver comme charpentière un rameau trop vertical et qui se développerait parallèlement au tronc. En vieillissant, cette branche deviendrait fragile et aurait tendance à casser. C'est ce qui se passe souvent avec les arbres à noyaux et en particulier les pruniers.

La seconde année, à la période normale de la taille, il faut rabattre la flèche à la longueur d'un sécateur, de 20 à 25 centimètres, en veillant à tailler sur un oeil dirigé dans le sens opposé à la direction du rameau; si la branche s'oriente à droite, on coupe sur un oeil de gauche et vice versa pour obtenir en fin de compte un axe central bien vertical. Les pousses latérales sont rabattues à mi-longueur, et l'on contrôle l'équilibre de la ramure. Il ne faut pas conserver plus de quatre branches, et il convient de bien veiller à leur espacement mutuel. si deux branches partent du même point, il est préférable d'en éliminer une.

Pendant la végétation, quelques pincements à cinq feuilles en juin et à trois feuilles en août favoriseront la ramification, mais il ne faut surtout pas intervenir sur les prolongements des branches charpentières. Les années suivantes, il sera appliqué une taille méthodique de fructification et toutes les extrémités des branches charpentières seront allongées de la longueur d'un sécateur avec alternance de l'oeil terminal. Eventuellement, on pourra couper certaines branches importantes lorsqu'elles se trouvent en surnombre.

     Une palmette

 

Cette forme fruitière s'adosse à un mur ou prend place sur une armature adaptée. Outre sa beauté, elle a l'avantage d'un encombrement minimum qui la destine tout naturellement aux petits jardins. Mais cet arrangement spatial de la ramure nécessite un entretien constant afin de conserver à la palmette sa structure très singulière. Il en existe de nombreuses formes, qu'elles soient verticales, obliques ou à étages. Nous détaillerons la formation de la palmette Verrier à quatre branches, la plus simple à obtenir et la plus classique. Bien adaptée aux pommiers et poiriers greffés sur des porte-greffe de vigueur moyenne, cette forme s'obtient à partir d'un scion, rabattu le premier hiver à 30 centimètres du sol, au-dessus de l'oeil placé vers l'extérieur de la plante donc à l'opposé du mur ou d'une armature. Au printemps, on ne conserve que trois yeux d'extrémité: celui de face et un de chaque côté. Tous les autres sont éborgnés.

Les pousses qui se forment sont palissées le long de baguettes reliées à l'armature constituée de trois lattes verticales espacées de 45 centimètres et d'une latte horizontale placée à 30 centimètres du sol. Lorsque les rameaux latéraux sont suffisamment développés, on les relève à l'extrémité pour les accrocher au support. Tout au long des beaux jours, on descend petit à petit les tuteurs latéraux pour les ramener à l'horizontale, sur la latte du bas. Cette position définitive est généralement acquise en fin de saison. La pousse centrale issue de l'oeil supérieur est palissée droit dans le prolongement du tronc sur latte verticale. Enfin on veillera à ce que les liens au raphia ne serrent pas trop la branche, pour éviter l'étranglement.

La seconde année, on effectue une taille d'hiver en rabattant les rameaux latéraux aux deux tiers de leur longueur environ sur un oeil situé de face, par conséquent, à l'opposé de l'armature. Le plus souvent, la coupe se fait dans la partie précédant la courbure du rameau. Il suffira de palisser la jeune pousse par la suite. Le rameau vertical est coupé le plus court possible sur le premier oeil de face qui présente un bon développement. Ces tailles très sévères ont pour objet de renforcer la charpente de la palmette, et de bien régulariser la distribution de la sève sur les branches latérales. En cours de végétation, les pousses terminales des branches latérales sont palissées définitivement le long de l'armature et la branche verticale est fixée en position verticale au fur et à mesure de sa croissance. Par ailleurs, les départs latéraux éventuels sont pincés à trois yeux.

La troisième année, l'hiver voit se terminer la formation de la palmette par la création d'un second étage de végétation. Les deux branches latérales sont taillées sur un oeil de fac à 35 ou 40 centimètres au-dessus de la partie coudée, et la branche centrale à 30 centimètres de hauteur sur un oeil latéral. Dès le début des beaux jours, on pose deux lattes verticales distantes de 30 centimètres sur lesquelles viennent s'accrocher les deux pousses d'extrémité de la tige centrale. Toutes les autres sont éborgnées. Il se forme ainsi une sorte de U central dont les deux branches deviennent petit à petit parallèles à celles du pourtour. Les années suivantes, la palmette Verrier ne reçoit plus de taille de formation. On se contente simplement d'allonger les prolongements de la longueur d'un sécateur environ, en coupant plus fortement les branches centrales. Une taille de fructification classique est appliquée sur les pousses latérales.

 

    Un U double

 

Cette forme fruitière, tout aussi élégante que la palmette Verrier, a tendance à lui être préférée aujourd'hui, car elle a une végétation plus équilibrée. La palmette produit en effet un trop grand développement des branches centrales, ce qui entraîne des tailles de renforcement plus fréquentes et donc une surveillance accrue. Le U double s'applique aux mêmes plantes que la palmette dans des conditions de culture identiques.

On commence par un scion rabattu en hiver à 20 centimètres du sol sur un oeil latéral. Dès que la végétation apparaît, on ne conserve que les deux pousses supérieures latérales que l'on attache à des lattes verticales placées à 45 centimètres de l'ace principal. Dans un premier temps, la pousse est maintenue oblique, mais, autant que faire se peut, les rameaux sont progressivement ramenés le plus près possible de l'horizontale.

La seconde année, on coupe chaque branche latérale sur un oeil de côté, à 45 centimètres du tronc. Toutes les petites pousses secondaires sont éliminées. La belle saison ayant commencé, il faut installer de nouvelles lattes verticales espacées de 30 centimètres. On obtient ainsi une armature constituée de quatre planches minces, verticales, distantes chacune de 30 centimètres. Les jeunes pousses d'extrémité y sont palissées au fur et à mesure de leur développement, et les rameaux secondaires subissent un pincement à trois feuilles.

Les années suivantes, le U double est renforcé par la taille hivernale des prolongements, à 25 ou 30 centimètres seulement de leur longueur. Les branches de second rang subissent la taille de fructification habituelle.

 

 

    Un cordon

 

Cette forme fruitière très chétive, une branche horizontale palissée à 40 centimètres du sol, est réservée uniquement au pommier greffé sur Paradis. Il existe plusieurs variantes de cette géométrie, la première à deux étages, la deuxième en deux branches opposées.

Les cordons de pommier sont indubitablement décoratifs et constituent des haies plaisantes, mais il ne faut pas attendre d'eux une énorme productivité. Le rendement est toutefois bien meilleur avec des variétés dites spur. Lors de la formation, on fera toujours attention de ne pas trop vite contraindre l'arbre dans la position verticale et de ne pas casser les tissus au risque d'affaiblir le sujet et de réduire sa longévité.

Le système de formation est le même, il suffit simplement de conserver une ou plusieurs branches et de leur appliquer les interventions suivantes:
L'hiver installé, un scion est tuteuré verticalement d'une manière assez lâche au niveau du futur tronc. L'armature, un fil de fer tendu à 40 centimètres du sol, est déjà en place. Une fois les feuilles venues, on utilise un second tuteur piqué obliquement dans le sol, vers lequel on contraint progressivement la jeune pousse à se diriger. En fin de saison, le scion doit se trouver palissé sur le fil de fer horizontal. Au cours du mois d'août, les pousses secondaires se trouvant à la verticale sont tranchées à ras, les pousses obliques sont pincées à cinq feuilles, enfin le prolongement ne subit aucune taille.
La taille hivernale retranche d'un tiers environ le prolongement du cordon, sur un oeil dirigé vers le sol. Toutes les pousses latérales sont alors coupées à trois yeux comme pour une taille de fructification. Pendant la végétation, on palisse la pousse d'extrémité sur un tuteur oblique lorsqu'elle atteint 40 centimètres de longueur. Petit à petit, elle est ramenée sur le fil. Les rameaux latéraux croissant verticalement sur la partie supérieure du cordon sont éliminés, les autres sont pincés à cinq feuilles.
Le prolongement continue d'environ un tiers de sa longueur et l'on taille toujours l'oeil de dessous pendant la période hivernale



 Quand tailler?  En lune descendante!

 

 

 Calendrier des tailles :
document  ci-dessous




Site  à consulter: greffer.net  
*

Wikipedia offre aussi une foule de renseignements